IV – Conclusion
Peut-on faire un portrait type des Haut-Alpins ?
Est-il ressemblant à celui que peignait Abel HUGO en 1835 ; il les représentait «mélangeant à la fois défauts et qualités, comme grossiers et rudes, intelligents et plein d’esprit, charitables, doués d’un bon naturel et de mœurs pures et austères, adroits et prévoyants, rusés, avares, hospitaliers, peu exigeants pour la nourriture, un peu portés toutefois à l’ivrognerie, religieux et même un peu superstitieux au point de croire aux sorciers et aux farfadets».
MM. CHAUVET et PONS, dans leur remarquable ouvrage consacré aux Hautes-Alpes : « Hier, aujourd’hui et demain », s’y refusent :
«Pour une population aussi hétérogène, qui a connu tant d’apports variés, tant de brassages, où l’on rencontre des blonds aux yeux bleus, des roux d’origine typiquement nordique, d’autres aux cheveux et aux yeux noirs d’ébène, si manifestement méditerranéen, des brachycéphales châtains, de petite taille, les plus nombreux ».
Ils ajoutent «malgré tous les obstacles, peut-on nier que le terroir avec son sol, son relief, son climat, ses exigences, marque profondément l’individu ? ».
La psychologie des peuples est en train de devenir une science à part entière, elle s’appuie sur le recoupement de multiples disciplines : la géographie, l’histoire, l’économie, le parler, la religion, l’étude du folklore et des traditions.
Le tour d’horizon que nous venons modestement de faire dans cette monographie, permettra-t-il au lecteur d’avoir une idée du BASTIDON ? Nous le souhaitons. Toutefois rien n’est mieux qu’une opinion personnelle. Il faut donc venir en notre beau village qui, au fil des ans, devient de plus en plus UN LIEU CONSIDERABLE très prisé et fort capable de séduire par ses nombreux atouts.